



Sur les cordes du temps pleure l'archet d'un coeur,
Monotones sanglots d'une vie intérieure
Jouant au violon la complainte des jours,
Lancinante musique des larmes de l'amour.
Et mon cri monocorde tombe sans complaisance ;
Aucune note gaie ne vient troubler la pluie,
Amère mélodie d'une vie qui s'enfuit.
Romances en caprices, votre chant indispose
Et mon coeur, assourdi, dans sa geôle repose,
Imagine cortège à la marche funèbre
De l'ultime soupir jeté dans la Ténèbre.
Où est le musicien à la main de caresse
Qui essuie la tristesse d'un revers de tendresse,
Endiable la vie, ensorcelle l'arpège,
Et sous ses doigts de joie, la nostalgie allège ?


J'aime la musique au son du violon,
De sa petite caisse et de ses vibrations.
Que même sans partition,
De la délicatesse de ses cordes,
Nous transmettent tant d'émotions,
Quand les notes s'ébattent de sensations.

